1 janvier 2018
Projets

Vater Unser

À l’issue de la Guerre de Trente Ans, l’Allemagne luthérienne est dévastée et c’est dans le souvenir des horreurs de cette guerre que s’y développe un style musical particulièrement expressif. Celui-ci est le résultat de la fusion entre la tradition polyphonique luthérienne et les influences de la nouvelle musique italienne. La musique instrumentale y joue un rôle prépondérant. Ce sont principalement les cordes qui tissent autour des voix un accompagnement polyphonique qu’il s’agisse d’introductions, de ritournelles, voire de véritables commentaires au texte. C’est ce que l’on peut entendre dans les compositions d’Heinrich Schütz, Franz Tunder, David Pohle, Johann Theile, Johann Wolfgang Franck… Parmi ses compositeurs se trouvent aussi les ancêtres de Johann Sebastian Bach, Johann Michael et Johann Christoph. Ce programme débute par une composition de Schütz, basée sur la mélodie d’un choral luthérien, et se conclût par la cantate Wiederstehe doch der Sünde de Johann Sebastian Bach, véritable héritier de tout ce mouvement musical du XVIIesiècle. Cette cantate a été composée au début de sa carrière à la cour de Weimar. L’écriture à cinq parties pour les cordes démontre une fois de plus l’héritage de la tradition du XVIIesiècle.

Effectif

2 violons, 2 altos, basse de viole, basson, orgue
Avec la participation de Paulin Bündgen : contre-ténor