C’est à un compositeur totalement ignoré qu’est consacré cet enregistrement. On se sait rien de sa date de naissance, ni de son origine. En 1719, Giorgi occupe le poste de Maître de chapelle de Saint-Jean-de-Latran à Rome. C’est à Lisbonne qu’il termine sa carrière, où il décède en 1762.
La découverte de sa musique a été un véritable coup de foudre pour le jeune chef Argentin Leonardo García-Alarcón qui depuis l’année passée, en plus de Clematis et de la Cappella Mediterranea, dirige le Choeur de Chambre de Namur. La musique de Giorgi a conservé de nombreuses caractéristiques de la polyphonie de la Renaissance, dont l’usage de la polychoralité et les effets madrigalesques. Mais ces éléments archaïsants sont mis au service d’une musique luxuriante aux harmonies nouvelles. Autour d’une Messe concertante avec solistes et instruments, ce programme regroupe plusieurs motets empruntés à l’immense production de Giorgi, dont un très émouvant Ave Maria qui donne son titre à cet enregistrement.
Ce programme a été crée au Festival de la Chaise-Dieu en août 2010.